Le voisin et son complexe d’infériorité.



Il est 7 heure du matin, devant la porte on entend le jeune mendiant demandé l’aumône, toute la maison est debout. La mère de famille a déjà mis sur le feu la marmite pour préparer le « kinkéliba ». Les quatre enfants du couple ont fini de se rhabiller pour être autour de leur maman qui leur sert le petit déjeuner sur une natte. Chaque enfant est préoccupé par sa tasse de « kinkéliba » qu’il déguste avec tant de délicatesse tout en mâchant un morceau de pain.
Dans une autre demeure, à la même heure une ménagère dont le mari perçoit un salaire moyen, se précipite vers le boutiquier du quartier pour prendre à crédit un pot de café et du lait en poudre pour le petit déjeuner de ses trois progénitures. Car ces derniers l’exigent sinon ils ne mangeront rien d’autre.
Voilà deux cas qui relatent deux perceptions du quotidien des sénégalais. Certes la conjoncture actuelle que nous vivons est extrêmement difficile. Mais faut-il toujours indexer la cherté des denrées de premières nécessités pour ne pas nous interpeller sur la manière dont nous menons notre vie de consommateur. Faut-il consommer telle denrée parce qu’on en a les moyens ou bien par folie de grandeur.
Dès fois vous rentrez dans une maison bien équipée plusieurs télés, deux frigos, des meubles en cuir, bref un luxe alarmant mais à l’heure du déjeuner rien n’est servi pour le mangé. On va se demander pourquoi un tel paradoxe. Tout ça à cause d’un complexe d’infériorité de classe qui nous pousse à adopter un univers de bourgeois. Tantôt vous voyez un voisin acheté une télévision à écran plat, son prochain se rebiffe pour en avoir sous la pression d’une épouse blessée dans son orgueil. Tantôt un chef de famille s’équipe de nouveaux meubles pour changer l’intérieur de son salon aussitôt son voisin fait pareil parce qu’il se sentira tout petit devant ce dernier.
Les sénégalais ont l’habitude d’acheter des choses qui ne sont pas des priorités pour eux. Ils font des achats qu’ils ne peuvent pas assumé financièrement raison pour laquelle ils se criblent de dettes. Pourquoi une telle mentalité puisse être adoptée. Ne serait-il pas de la jalousie entre voisin ? Quand on juge que celui d’à côté ne doit pas avoir ce que je n’ai pas. Vous vous rendez compte on va même jusqu’à penser que c’est de la méchanceté. Il faudra que les gens sachent que tout le monde ne peuvent pas avoir les mêmes choses c’est ainsi fait l’humanité et qu’on est l’humilité d’accepter le patrimoine d’autrui et de savoir les limites de ses moyens. Mais vouloir posséder les mêmes moyens et les mêmes matériels que son voisin relève dès fois du parcours du combattant. Car n’ayant pas les revenus nécessaires pour y parvenir on sollicite en cachette par ci et par là un soutien à des personnes qui la plupart du temps n’auront plus de respect en votre égard. Votre honneur en pâtira. Il arrive même qu’on fait intervenir la justice suite à une dette non honorée.
La concurrence du voisinage vaut-il la perte de son honneur ? A y penser c’est sûr que nous allons bien réfléchir avant d’effectuer un quelconque investissement pour notre maison. Pour ne pas faire des dépenses qui nous empêcheront de ne pas manger à notre faim ou de vivre cacher pour ne pas être vu par son créancier. 

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